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Volontariat en Palestine

Publié le lundi 6 avril 2020

J’ai fait un service civique de 6 mois en Palestine à Naplouse. Naplouse est l’une des principales villes de Cisjordanie, située à environ 50 km au nord de Jérusalem. Elle compte près de 170 000 habitants. Naplouse c’est la ville du fameux Knafeh, une pâtisserie réalisée à base de sucre (kadaf), de fromage et de beurre. On peut retrouver de nombreux marchés « souks » de fruits et légumes, pâtisseries et objets artisanaux. C’est une ville où l’on se sent vraiment dans l’orient (Liban, Syrie…) avec les odeurs, les couleurs, la langue et peu d’internationaux présents par rapport à Ramallah et Bethléem.

Au cours de ces 6 mois j’ai été volontaire à Human Supporters Association. J’y ai fait des cours de français, réalisé un livre de jeux en anglais. J’ai aidée avec le soutien scolaire et le site web. J’ai aussi participé à l’organisation d’un camp d’hiver pour des jeunes palestiniens. J’ai profité de cette expérience pour commencer à apprendre l’arabe بحكي عربي شوي شوي. J’ai aussi pu perfectionner mon anglais.

Au cours de mon Service Civique j’étais avec d’autres volontaires. On logeait tous dans la « guest house ». C’est un lieu très convivial, avec un grand salon, plusieurs chambres, deux terrasses, etc. Le fait d’avoir ce lieu avec les volontaires nous permettais de regarder des films tous ensemble le soir, de manger ensemble, etc. Ça faisait une ambiance très familiale. On se retrouvait souvent invités à des mariages, des fêtes … On a aussi visité d’autres villes de Palestine ensemble.
Par exemple je suis allée plusieurs fois au centre de Hébron. C’est une partie de la ville qui est colonisée de l’intérieur. Les colons sont dans les maisons à l’étage. Ils profitent de ça pour balancer toutes genre de chose sur les palestiniens en dessous. Une fois alors que j’y étais, j’ai vu quelqu’un se recevoir de la merde dessus. Malgré tout ça les souks restent ouvert (enfin quand ils le peuvent). Il y a pleins de checkpoint, cela peut devenir dur de passer d’un bout de la ville à l’autre.

Je me rappel aussi d’une expérience que j’ai vécu au camp de Déische avant mon Service Civique. C’était un soir d’été j’avais décidée de dormir sur le toit avec ma famille. Vers 4 heure du matin, on s’est fait réveiller par les bruits des bombes lacrymo, tout ça en même temps que l’appel à la prière de la mosquée. Le mélange des deux sons faisait tellement bizarre à l’oreille. Je suis allée voir ce qui se passait dehors, je me rappelle avoir vu toutes ces voitures/personnes faire demi-tour, puis peu de temps après voir les militaires arriver. Je me rappel de ce point rouge sur le mur, c’était un snapper. Après avoir vu et entendu tout ça, on s’est fait recevoir la lacrymo. Je ne pouvais plus bien respirer, j’avais l’impression de m’étouffer. Voilà comment c’est passée ma première incursion de l’armée Israélienne.

Les passages a Ben Gurion peuvent être difficile
. Personnellement je m’en suis plutôt bien sorti, je ne sais pas si c’est de la chance, ou grâce a mon alibi (merci à la famille d’être venu, haha). C’est peut-être un peu des deux. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. J’ai des amis-es qui lors de leur deuxième passage ont eu des problèmes. Par exemple, une amie a moi lors de son retour à Ben Gurion après avoir passée deux semaines en République Tchèque. Lors du contrôle des passeports, iels lui ont demandés ce qu’elle venait faire ici, elle a à peine eu le temps de répondre du tourisme qu’iels ne l’ont pas cru. Elle a du passer plusieurs heures dans une salle avant de poursuivre son interrogatoire. Au final elle c’est retrouvée blacklistée. Après cela elle a du attendre le prochain avion à destination de son pays dans une salle sous surveillance (ça ressemble pas mal a une prison quand même). Elle a donc attendu 24 heure dans cette salle. Il y avait des gens qui étaient la depuis 6 jours.
J’ai un autre ami où son passage c’est bien passé en apparence. Il était plutôt court, et avec peu de question. Il avait l’impression que tout était tranquille, mais à la fin il a obtenu un seul mois de visa. Ces difficultés de passages crée parfois une ambiance bizarre à la Ghuest housse. On en parle souvent. Cela revient souvent dans nos conversations.

Mais cela reste à un pays à visiter…

"Ne vis pour voyager, voyage pour vivre" Auteur indéfini.

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